Malgré les risques de vertige ou de nausée qui vous saisissent quand vous vous hasardez à regarder notre chère TV7, il faudrait, de temps à autre, s’armer de courage et appuyer sur la touche fatale de la commande pour s’offrir, à défaut d’un voyage dans l’espace, un véritable voyage dans le temps... et, parfois, tomber sur quelque chose d’intéressant.
Ce fut le cas de la soirée du jeudi 4 décembre dernier où notre télé nationale transmettait une émission politique pour «débattre» ou, mieux, disséquer le récent discours du président de la république à l’occasion du congrès sur la jeunesse islamique.
Parmi les invités, il y avait des journalistes, une militante RCD, un ministre et ... le secrétaire général d’un parti de «l’opposition». Ce qui a attiré l’attention, voire provoqué la surprise – quoique dans ce pays, rien ne devrait plus surprendre – c’est que cet «opposant» a surpassé tous les présents dans le dévoilement de la richesse et de la pertinence de la vision présidentielle en matière de jeunesse islamique. Il a tellement brillé dans cet exercice qu’il en a laissé le reste des participants bouche bée, au propre comme au figuré – comme n’a pas manqué de le montrer le metteur en scène de l’émission.
Au delà de l’aspect anecdotique et somme toute assez rigolo de cet épisode, je pense qu’on peut en tirer sur le plan politique au moins trois leçons.
D’abord, la performance de «l’opposant» montre, contrairement à ce qu’on pourrait croire, que la fonction de thuriféraire du régime n’a pas encore atteint ses limites et qu’elle a des capacités, jusque-là insoupçonnées, de renouvellement. Il y faudra certes beaucoup de travail et surtout beaucoup d’imagination, mais l’entreprise s’avère possible...
Ensuite, avec l’apparition de tels rénovateurs du discours de glorification et d’encensement, il devient évident que les éminents tenants de la langue de bois et de la phraséologie ancienne manière (à la Mouldi M’barek) doivent sérieusement s’inquiéter. Car ils risquent d’être doublés sur leur droite par ces thuriféraires «nouveau style» et que leurs jours sont désormais comptés…
Enfin, si le pouvoir sait faire preuve de la même souplesse, de la même imagination et, surtout, de la même «audace» que notre «opposant», il pourrait lui-même innover et récompenser comme il se doit ce type de rénovateur du discours, pourquoi pas, par un portefeuille ministériel… Ce qui ne serait pas pour déplaire à notre «opposant»! Dans ce pays, tout est possible et … le ridicule ne tue pas !
Boubaker Jridi
Ce fut le cas de la soirée du jeudi 4 décembre dernier où notre télé nationale transmettait une émission politique pour «débattre» ou, mieux, disséquer le récent discours du président de la république à l’occasion du congrès sur la jeunesse islamique.
Parmi les invités, il y avait des journalistes, une militante RCD, un ministre et ... le secrétaire général d’un parti de «l’opposition». Ce qui a attiré l’attention, voire provoqué la surprise – quoique dans ce pays, rien ne devrait plus surprendre – c’est que cet «opposant» a surpassé tous les présents dans le dévoilement de la richesse et de la pertinence de la vision présidentielle en matière de jeunesse islamique. Il a tellement brillé dans cet exercice qu’il en a laissé le reste des participants bouche bée, au propre comme au figuré – comme n’a pas manqué de le montrer le metteur en scène de l’émission.
Au delà de l’aspect anecdotique et somme toute assez rigolo de cet épisode, je pense qu’on peut en tirer sur le plan politique au moins trois leçons.
D’abord, la performance de «l’opposant» montre, contrairement à ce qu’on pourrait croire, que la fonction de thuriféraire du régime n’a pas encore atteint ses limites et qu’elle a des capacités, jusque-là insoupçonnées, de renouvellement. Il y faudra certes beaucoup de travail et surtout beaucoup d’imagination, mais l’entreprise s’avère possible...
Ensuite, avec l’apparition de tels rénovateurs du discours de glorification et d’encensement, il devient évident que les éminents tenants de la langue de bois et de la phraséologie ancienne manière (à la Mouldi M’barek) doivent sérieusement s’inquiéter. Car ils risquent d’être doublés sur leur droite par ces thuriféraires «nouveau style» et que leurs jours sont désormais comptés…
Enfin, si le pouvoir sait faire preuve de la même souplesse, de la même imagination et, surtout, de la même «audace» que notre «opposant», il pourrait lui-même innover et récompenser comme il se doit ce type de rénovateur du discours, pourquoi pas, par un portefeuille ministériel… Ce qui ne serait pas pour déplaire à notre «opposant»! Dans ce pays, tout est possible et … le ridicule ne tue pas !
Boubaker Jridi
لا حول ولا قوة إلّا بالله،
RépondreSupprimerعلى كل المعارضة موش بالظرورة تكون متقدمة و متفتحة أكثر من الحزب الحاكم... معارضة السيّد هذا ظهرت متخلفة أكثر
هذا باش ما نغلطوش و نتصوروا إلّى كل حزب معارظ راهي أحسن من الحزب الحاكم
Ce n'est pas nouveau :-)
RépondreSupprimerUn "opposant" qui applaudit, ça en fait rire certains mais ça détruit réellement l'image de l'opposition Tunisienne.
Je me rappelle encore de Ismaïl Bou Lehya et la mascarade à la quelle il a participé l'année dernière, encore sur TV7.
C'est vraiment honteux, dégoutant.. répugnant.