Etre doyen de Faculté, demeurer digne, susciter le respect de tous, défendre les principes de justice et d’égalité pour tous les étudiants - quels qu’ils soient - et agir selon sa conscience, en ces temps difficiles, n’est pas chose aisée. C’est ce que découvre, à ses dépens, le doyen de la Faculté de médecine de Tunis, le Pr Abdeljelil Zaouche. On apprend, en effet, que depuis plusieurs mois, il s’oppose farouchement à l’inscription en 4ème année d’une étudiante qui n’a même pas réussi aux examens de sa 3ème année ! L’étudiante en question traîne depuis 8 ans en 3ème année et sa famille harcèle le doyen et use de tous les moyens d’intimidation (huissier de justice, tribunaux ...) pour l’inscrire en 4ème année. Une sommation a même été adressée au Pr Abdeljelil Zaouche en personne, pour lui réclamer 200.000 dinars de dommages et intérêts si «l’étudiante en question n’est pas inscrite avant lundi 6 avril dernier» (sic) ! Un petit détail qui vaut son pesant d’or : l’étudiante concernée semble avoir « le bras long » et bénéficier de plusieurs appuis… Fort heureusement, étudiants et enseignants se mobilisent via plusieurs moyens, comme Facebook : ils font circuler une pétition dans laquelle ils appellent à «préserver la dignité et la crédibilité de notre formation, et défendre les principes d'intégrité et de justice du Pr Abdeljelil Zaouche!» Face à cette situation kafkaïenne, le ministère de l’enseignement supérieur préfère tout bonnement afficher un profil bas.
Larbi Chouikha
Larbi Chouikha
Le ministère de l'enseignement préfère plutôt exhiber un "froc bas" !
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