A la suite de la récente grève des employés de Nestlé-Tunisie sur le site de Aïn Zaghouan qui a été motivée essentiellement par la volonté de défendre leurs emplois et leurs droits dans la perspective de la vente de la fabrique de crème glacée aux sociétés GIAS (Tunisie) et Nassim (Libye) et la demande de réintégration du secrétaire général de leur syndicat de base dans son ancien poste, il semble que la situation ne s'arrange pas et qu'on est loin d'aboutir à un accord avec la direction.
Celle-ci a en effet réagi par un communiqué, largement relayé par les sites économiques et d'affaires, qui met en exergue le bon choix des repreneurs, tous deux irréprochables en termes "d'implication sociale" et appartenant à deux pays dont l'engagement social "ne fait aucun doute". La société GIAS ayant même été honorée comme "entreprise sociale de l'année".
Tout en rappelant qu'elle reste "ouverte à toute discussion constructive", la direction stigmatise "les agissements déplorables de certaines personnes extrêmement minoritaires" qui "entachent l'image sociale du secteur et du pays".
Pour leur part, les employés expriment de fortes inquiétudes concernant leur avenir car la direction de Nestlé refuse de montrer une copie du contrat de vente à l'inspection du travail. Ils rappellent aussi que le SG de leur syndicat de base a été suspendu de son poste (qu'il occupait depuis vingt ans) de chef de la force de vente médicale en septembre sous un prétexte fallacieux, au moment où il ne cessait d'exiger une rencontre avec la direction en vue de discuter des rumeurs de la vente.
Nous espérons, pour notre part, que les prochains jours verront la fin des crispations et aboutiront à un accord qui sauvegarde les droits et les acquis des employés.
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