dimanche 28 décembre 2008

من ضربة المِنَشّة إلى ضربة الحذاء، غبن عربي مستمرّ

يقال وأن التاريخ لا يعيد نفسه ولكن تفنّد الأحداث الأخيرة هذه المقولة إذ يعقد العرب مجدّدا مع حوادث الضرب "الدبلوماسي" التي تِؤكد أن تاريخهم معاودة أبديّة وحلقة مفرغة يدورون فيها كالأرواح التائهة. ضرب الداي التركي- الجزائري قنصل فرنسا دوال يوم 30 أفريل سنة 1827، وكلّف ذلك الجزائريّين 130 سنة من الاحتلال ومئات الآلاف من الضحايا والمشرّدين، وها أن صحفيا عراقيا يحاول في الآونة الأخيرة ضرب الرئيس الأمريكي جورج بوش بحذائه.

وبمعزل عن بعدها السياسي وعن تنزّلها الطائفي الملفت للانتباه وعن رمزيتها أو إثارتها التي سعدت بها الفضائيات، وبخاصة منها العربيّة، لأنها تخرج الأخبار من رتابة الفضائح المالية المطّردة والأزمة الإقتصاديّة المتناميّة التي عصفت بعائدات البترول، تستوقفنا هذه الحادثة لأن العرب بلغوا من خلالها هُوى المحيطات الغوريّة كما يقول الجغرافيون لأن الأمر لم يعد حكرا على "العامّة" بل شمل "الصفوة". وتكشف لنا مدى انطباعيّة الشارع العربي وردود فعله الطفوليّة وعمق غبن أفراده وخيبتهم من خلال تعبيرهم عن "فرهدتهم" وعن الغُمّة التي أزيلت من قلوبهم وليجعلوا من الصحفي المذكور بطلا قوميا نهضوا يطالبون بإطلاق سراحه وتقديسه. شعوب تعيش على قيم النخوة الوهميّة والرجولة المغلوطة أو بالأحرى الفتوّة. شعوب استبطنت عقمها وعجزها لتجد سُلوتها في استذكار أمجادها الغابرة أو في التهليل "لبطولات" تخرجها ولو لحين من غياهب سجنها المظلم وتنسيها واقعها المقيت. شعوب تخاف اليُتم ولذلك تحتاج دوما إلى خلف فالح لسلف صالح أو إلى "زعيم" ينير لها السبيل ويقيها غوائل الدهر، ترفض أن ترى في اليُتم خلاصا لأنه يخلّصها من "أولي الأمر" ويضعها في مواجهة مصيرها. شعوب تسعى في كلّ مناسبة إلى تصدير مظاهر غبنها للتشهير بخارجانيّة أنظمتها وبالشيطان الأكبر المتسبّب في همومها ومآسيها وتأبى أن ترى في ذاتها عللها ودواءها وأن تؤمن بالفعل الجماعي الخلاّق.

وفي الحاصل، طار الحذاء وتفاداه بوش وأصبح موضوع تندّر ولكن لم يحرّر العراق ولم تقم الدّولة الفلسطينيّة ولم تنجل الغمّة بل اكتست هنا ثوبا لغويا آخر يقصد به الشيء الذي يحجب الرؤيا وهذا ما نخشاه وهو أن تتحوّل هذه "البطولات" إلى حجاب يزيد واقعنا كُمدة ويمهّد لحجاب آخر قد يجعل من نهارنا ليلا مدلهما أبديا.

بئسا لشعوب تبحث لنفسها عن رموز وحماة حتى قدوم المهدي المنتظر ولمؤرخين روّجوا لتاريخ معتصم ومعتضد ومنصور وزعيم خالد وقائد شهيد وتنكروا للقرامطة والزنج وانتفاضة 1864 العارمة... وتبّا لجدّاتنا اللواتي ربيننا على العنتريّة وعلى بطولات علي ولد السلطان وأبي زيد الهلالي.

كارم داسي

vendredi 26 décembre 2008

Béchir Laabidi attrape la tuberculose en prison !

Au bout de plusieurs mois de démarches vaines auprès des services pénitentiaires, le prisonnier d’opinion Béchir Laabidi, condamné le 11 décembre à dix ans de prison avec d’autres militants pour le droit au travail, a pu être enfin examiné par un phtisiologue, qui a diagnostiqué une … tuberculose contractée depuis trois mois au moins, ce qui en dit long sur les conditions de promiscuité dans nos prisons et sur l’incurie des autorités de tutelle !

Laabidi a été transféré à l’hôpital régional de Kasserine. On apprend cependant qu’il est littéralement «cloué au lit», puisqu’il a une jambe menottée !

Cette situation est inadmissible. Non seulement c’est par la faute des autorités que Béchir Laabidi se trouve dans l’état où il est, mais encore il est soumis à de mauvais traitements attentatoires à sa dignité d’homme et d’enseignant.

Il est temps de libérer cet homme ainsi que toutes les victimes de la répression qui s’est abattue sur Redeyef et les autres villes de la région. En attendant, qu’il soit au moins transféré d’urgence à l’hôpital de l’Ariana !

Attariq Aljadid

jeudi 25 décembre 2008

vendredi 19 décembre 2008

La magie des «60 ans» en Tunisie

«Soixante ans» en Tunisie, c’est l’âge de la retraite d’office pour des universitaires, fussent-ils de grande valeur, connus pour leur indépendance d’esprit et leur liberté de penser, ou encore pour leurs activités syndicales ou politiques qui ne plaisent pas à certains ministres connus pour leur tendance à confondre université et parti au pouvoir.

«Soixante ans» serait-il aussi, dans notre pays, l’âge de la retraite pour la Déclaration universelle des droits de l’homme qui subit, à l’occasion de son soixantième anniversaire, le même sort, ou pire, malmenée qu’elle fut par des procès iniques, précédés de tortures et suivis de mauvais traitements, ou encore par l’interdiction de manifestations aussi pacifiques que la réception organisée par la Ligue tunisienne des droits de l’homme le 10 décembre 2008, ou la commémoration organisée par «Amnesty International» le 13 décembre dernier à Tunis.

Pourtant, comble de l’ironie et de la duplicité, une circulaire, émanant du Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie, appelle les enseignants à consacrer le 10 décembre 2008 une partie de leur séance de cours pour expliquer le sens de cette Déclaration universelle! Comment les collègues se sont-ils tirés d’affaire et quels débats cela aurait-il suscités? Il serait intéressant de s’en enquérir auprès des enseignants concernés!

Dans cette même circulaire, adressée aux doyens et directeurs, il est recommandé d’organiser des «caravanes» d’étudiants ayant pour objet de les sensibiliser sur l’importance des principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Certains responsables de facultés et écoles auraient été bien inspirés de concrétiser cette recommandation en dirigeant leurs caravanes vers la région de Gafsa et plus précisément vers le Palais de justice rattaché au «Ministère de la justice et des droits de l’homme» ou encore vers les familles victimes du non respect de ladite Déclaration, à Redeyef en particulier!

Après l’éclatant succès du film «Thalathoun» de Fadhel Jaziri, et de l’œuvre théâtrale «Khamsoun» de Fadhel Jaïbi, n’y a-t-il pas là matière à une nouvelle production artistique, aussi engagée, qui serait intitulée «Settoun» et signée F.J.?

Jounaïdi Abdeljaoued

Procès de Gafsa. La volonté de mater : une mise en danger de la Tunisie

Le Tribunal de première instance de Gafsa a prononcé un verdict d’une extrême sévérité.

Une présence policière étouffante
Le cadre dans lequel ces condamnations sont intervenues est marqué par l’exhibition d’un important appareil policier. Dès les premières heures de la matinée, un dispositif procédait au maillage des principaux axes routiers du pays, y compris ceux de la ville de Tunis, autorisant des personnes à assister au procès et à continuer leur route et empêchant d’autres et les obligeant à rebrousser chemin. Un dispositif encore plus dense barrait l’entrée même du tribunal.

A la reprise du procès, durant la nuit, lors de l’annonce des condamnations, trois cordons imposants de policiers ont été mis en place dans la salle d’audience : un premier entre les jurés et les accusés, un second entre les accusés et leurs avocats, un troisième entre les avocats et le public.

De la police, il fut grand cas au procès : tous les avocats ont dénoncé la torture systématique subie par leurs clients durant leur détention. Tout ce quadrillage, toute cette mise en scène pour juger qui ? Coupables de quoi ?

Les accusés sont des jeunes en majorité, mais bien encadrés par d’autres, plus âgés. Ces derniers sont des pères de famille, des responsables syndicaux, n’ayant jamais cessé d’user de moyens pacifiques pour exprimer la colère légitime, le désespoir de leurs populations, recherchant le dialogue avec les autorités.

Ce qu’ils semblent avoir tous en commun, c’est du courage et de la dignité. Dans un Etat de droit, leurs dirigeants sont les négociateurs les plus prisés, car ils ont les qualités d’être à la fois représentatifs, ouverts au dialogue et y appelant même, capables de contracter de vrais compromis et de les défendre auprès des intéressés.

Le cycle infernal répression-résistance
Au lieu de cela, les voilà condamnés à dix ans pour «participation à une entente criminelle en vue de commettre des attentats contre les personnes et les biens, rébellion armée commise par plus de dix personnes et troubles à l’ordre public» !

Comme on pouvait s’y attendre, le lendemain même, de nouvelles manifestations de colère en réaction au verdict. Et de nouvelles arrestations. Et le cycle de la répression-résistance-répression de se poursuivre ; ce cycle dans lequel la région est plongée depuis maintenant presque un an. Et dont on voit, non pas la fin, mais l’amplification et l’extension.

Par-delà les dures souffrances endurées par les condamnés et leurs familles, la compassion que chacun d’entre nous peut ressentir à leur égard et l’expression réitérée de notre solidarité, on ne peut qu’être préoccupé par la manière dont ce conflit est géré par le pouvoir.

En effet, depuis que la Tunisie a accédé à son indépendance, les autorités de ce pays savent qu’on ne traite les problèmes sociaux ni par le mépris, ni par le bâton. Lorsqu’elles ont ignoré cette règle, elles ont ouvert la boîte de Pandore, livré le pays aux plus grandes (més)aventures et fini par en payer le prix.

Le pouvoir actuel est fort de ces leçons: même durant les années de plomb du milieu des années quatre-vingt-dix, au cours desquelles les libertés fondamentales étaient durement réprimées et la torture dénoncée par les organisations nationales et internationales comme un instrument de pouvoir ayant conduit à des dizaines de morts en détention, les mouvements sociaux de mécontentement, ont bénéficié de son écoute. Les Gouverneurs se rendaient sur les lieux, dialoguaient avec les acteurs et recherchaient, avec eux, les solutions. Les crises sociales locales étaient assez vite circonscrites et de réels compromis trouvés.

Une politique répressive incompréhensible
La crise du bassin minier fait, de ce point de vue, exception. Elle n’a fait qu’enfler, prendre une dimension nationale, puis maintenant internationale. Elle a eu ses morts et ses blessés, ses prisonniers et ses victimes par dizaines; elle a donné lieu à l’intervention de l’armée. Et onze mois après son déclenchement, elle n’est pas close, loin s’en faut. Elle interpelle tous les observateurs et tous les Tunisiens, parce qu’elle est symptomatique d’une incapacité inédite du pouvoir à la juguler et même à créer les voies et les moyens d’un véritable dialogue. Et elle nous interpelle d’autant plus que le détonateur de cette crise (l’irrégularité des opérations de recrutement à la CPG) a fini par être dénoncé au sommet de l’Etat de manière publique et que les problèmes de fond (le chômage massif des jeunes et l’enclavement de la région) ont commencé à recevoir un traitement, certes encore partiel et incomplet, mais qu’il serait injuste de balayer d’un revers de main.

Alors pourquoi cet acharnement ? Pourquoi cette volonté de mater ?

Il urge que nos pouvoirs publics se réapproprient la leçon tirée de l’histoire passée : les mouvements sociaux de ce pays ne peuvent pas être traités à la trique. A l’exhibition et à l’usage de la force pure, il est de leur intérêt de substituer la force du dialogue. La sauvegarde de notre pays en dépend. La leur aussi.

Mahmoud Ben Romdhane

mardi 16 décembre 2008

Y a qu’à… faudrait que… Réflexions d’un démocrate pantouflard ordinaire

Vous y allez en 2009? Mais vous êtes fada ou quoi ?

Seriez-vous devenus aveugles au point de ne plus distinguer cet horizon rouge - mauve qui n’en finit pas de remplir toute l’atmosphère ???

Bande de benêts et de naïfs !!!

Comment allez-vous aborder cette compétition déjà jouée d’avance ???

Cocus multirécidivistes, vous êtes, cocus à vie, vous resterez !!!

Tiens! Je vous trouve même un brin maso, incapables que vous êtes de retenir les leçons du passé. Le temps de deux semaines de campagne, vous allez distribuer des tracts, organiser des meetings dans des salles petites comme une cabine téléphonique, avoir même droit à des passages télé à 10h du matin, heure d’écoute optimale s’il en est.

Une fois cette embellie retombée, les résultats vont tomber des p’tits 1 pour cent, voire 2 ou trois, quelques strapontins ici et là et bis repetita, le rapport des forces restant toujours le même.

A votre place j’aurais boycotté cette mascarade, dénoncé ce déni démocratique. Il n’y a qu’à mener un combat frontal avec le régime, descendre dans la rue pour protester. Il faudrait porter la cause démocratique jusqu’aux villages les plus reculés de la Tunisie et convaincre le maximum de citoyens de se révolter contre la manipulation honteuse du choix populaire. Si j’étais le leader d’un parti politique, voilà ce que j’aurais fait.

En attendant, je me tiendrai bien peinard et le jour du vote, j’irai à la chasse, je ferai du jardinage ou bien je me mijoterai un bon petit plat en l’accompagnant d’une bonne bouteille, tranquillement casé dans mon duplex 5 pièces. C’est bien plus reposant que de d’aller se faire voir dans une compétition pipée dont ne sortira qu’un vainqueur, les sortants !!!

MBJ

dimanche 14 décembre 2008

Interview exclusive à Attariq Al Jadid de -Z-, auteur du blog «DébaTunisie»

Attariq Aljadid : Quel est votre sentiment après cette censure?

-Z- : J’éprouve de la tristesse de voir mon blog amputé de 80% de ses lecteurs (car il reste accessible de l’étranger). J’éprouve aussi de la désillusion. Car je pensais avoir trouvé jusqu’ici le ton juste qui me permettait d’échapper aux ciseaux de Ammar. J’éprouve enfin de la peur de voir que je suis un éventuel «élément perturbateur» susceptible d’être la cible des autorités, si jamais elles décident de me retrouver.

Je me remets donc à l’évidence : nous avons l’impression de ne pas avoir affaire à des humains capables de modération, mais plutôt à une machine dont le seul objectif est d’obéir aux consignes sans flexibilité aucune.

A.A : Votre blog s’est, d’une certaine manière, spécialisé dans l’analyse et le commentaire des infos économiques scrutant tout ce qui est grand projet, déclassement, etc. Pensez-vous que cette information est gênante ?

-Z- : Je pense que la censure ne porte pas tant sur ce type de critique. Pourtant je reste persuadé que ce type d’information (les mégaprojets et le bradage du bien public) dans l’absolu est aussi gênant (voire plus) que de traiter de la politique politicienne. Il me semble que dans leur système de filtrage, les mots que j’employais et les caricatures n’étaient pas assez explicites pour les gêner, même si, en filigrane, c’était le politique que je visais.

Je crois que devant la masse de sites qu’ils passent au crible tous les jours, ils ne peuvent pas non plus s’attarder sur ce genre d’analyse. Je regrette d’ailleurs de n’avoir pas su garder ce ton, cela m’aurait épargné cet incident.

A.A : A quoi imputez-vous les foudres de Ammar 404 ?

-Z- : J’ai pu identifier l’IP de l’ATI et il semblerait qu’ils aient focalisé sur les articles traitant des «marabouts» et des «saints patrons». Mais je crois qu’ils m’avaient déjà à l’œil le jour où j’avais commencé à étendre ma critique au terrain sensible de la politique.

A.A : Pensez-vous que cette politique de la censure exercée par l’ATI peut être efficace pour contrôler la libre expression parmi les bloggeurs tunisiens ?

-Z- : Sur le court terme, cette méthode est efficace. Sur le long terme, je crois qu’elle sera très préjudiciable au système tout entier. Une génération tout entière de bloggeurs se politise et s’intéresse au débat public rien qu’à cause de la censure. Ce qui leur semblait abstrait devient pour eux sensible et concret. Toutes les mobilisations qu’a connues la blogosphère tunisienne, fussent-elles symboliques, témoignent de l’émergence d’une conscience politique nouvelle. Je ne dis pas que la blogosphère représente aujourd’hui un contre-pouvoir, mais je pense qu’elle est un laboratoire et un champ d’exercice pour la lutte qui devrait un jour ou l’autre commencer…

Le blog «DébaTunisie» nouvelle victime de la censure de l’ATI

La nouvelle est tombée tel un couperet, il y a deux jours. Les ciseaux de Ammar 404 se sont attaqués au blog «DébaTunisie» suite à son dernier post analysant le «Syndrome Intello Déficience Acquise» qui, à l’en croire, ronge le pays depuis deux décennies et qui fut accompagné, comme à son habitude, d’une caricature très parlante.

Certes, «DébaTunisie» n’est pas le premier blog tunisien qui subit les foudres de l’ATI – et il ne sera probablement pas le dernier. Mais sa censure fait événement car il s’agit indubitablement de l’un des blogs les plus lus et les plus suivis de la blogosphère tunisienne et ce, grâce à la crédibilité de ses informations, à la pertinence de ses analyses et, surtout, à son extraordinaire talent de caricaturiste.

Ainsi, «DébaTunisie» s’est en quelque sorte spécialisé dans la révélation d’importantes affaires économiques qui sont en général tues par nos médias. Il suit avec une attention particulière les grands projets immobiliers qui ont eu des visées sur des zones naturelles ou archéologiques protégées – Zembra, le lac de Tunis, Sidi Bou Saïd, Carthage et, tout récemment, Korbous. Il fait, ce faisant, preuve d’un sens civique très poussé et mène un combat d’information et de dénonciation tout à fait honorable.

On peut aimer ou ne pas aimer, être d’accord ou pas, il reste que ce qui plaît le plus dans les posts de «DébaTunisie», c’est leur formidable capacité de dérision, notamment la capacité de se moquer de l’information qui se moque de nous – ce que ses caricatures réussissent à la perfection ! Ils agissent, à cet égard, comme un antidote efficace contre un paysage médiatique qui ne fait qu’insulter notre intelligence et humilier notre citoyenneté.

Comme l’a très bien résumé une jeune bloggeuse, ceux qui ont censuré «DébaTunisie» montrent tout simplement qu’ils ne veulent pas de débat…

AA

Note des administrateurs du blog : l'illustration de la note est une caricature d'après «DébaTunisie»

samedi 13 décembre 2008

Un «opposant» à la télé : les enseignements d’une performance

Malgré les risques de vertige ou de nausée qui vous saisissent quand vous vous hasardez à regarder notre chère TV7, il faudrait, de temps à autre, s’armer de courage et appuyer sur la touche fatale de la commande pour s’offrir, à défaut d’un voyage dans l’espace, un véritable voyage dans le temps... et, parfois, tomber sur quelque chose d’intéressant.

Ce fut le cas de la soirée du jeudi 4 décembre dernier où notre télé nationale transmettait une émission politique pour «débattre» ou, mieux, disséquer le récent discours du président de la république à l’occasion du congrès sur la jeunesse islamique.

Parmi les invités, il y avait des journalistes, une militante RCD, un ministre et ... le secrétaire général d’un parti de «l’opposition». Ce qui a attiré l’attention, voire provoqué la surprise – quoique dans ce pays, rien ne devrait plus surprendre – c’est que cet «opposant» a surpassé tous les présents dans le dévoilement de la richesse et de la pertinence de la vision présidentielle en matière de jeunesse islamique. Il a tellement brillé dans cet exercice qu’il en a laissé le reste des participants bouche bée, au propre comme au figuré – comme n’a pas manqué de le montrer le metteur en scène de l’émission.

Au delà de l’aspect anecdotique et somme toute assez rigolo de cet épisode, je pense qu’on peut en tirer sur le plan politique au moins trois leçons.

D’abord, la performance de «l’opposant» montre, contrairement à ce qu’on pourrait croire, que la fonction de thuriféraire du régime n’a pas encore atteint ses limites et qu’elle a des capacités, jusque-là insoupçonnées, de renouvellement. Il y faudra certes beaucoup de travail et surtout beaucoup d’imagination, mais l’entreprise s’avère possible...

Ensuite, avec l’apparition de tels rénovateurs du discours de glorification et d’encensement, il devient évident que les éminents tenants de la langue de bois et de la phraséologie ancienne manière (à la Mouldi M’barek) doivent sérieusement s’inquiéter. Car ils risquent d’être doublés sur leur droite par ces thuriféraires «nouveau style» et que leurs jours sont désormais comptés…

Enfin, si le pouvoir sait faire preuve de la même souplesse, de la même imagination et, surtout, de la même «audace» que notre «opposant», il pourrait lui-même innover et récompenser comme il se doit ce type de rénovateur du discours, pourquoi pas, par un portefeuille ministériel… Ce qui ne serait pas pour déplaire à notre «opposant»! Dans ce pays, tout est possible et … le ridicule ne tue pas !

Boubaker Jridi

dimanche 7 décembre 2008

كل شيء بالسيف كان التضامن بالكيف

كل ما يطل عيد السابع من نوفمبر إلا و الحزب الحاكم يتجنّد باش البلاد الكل تفغّم بالتصاور و الزينة. الكرنفال الاحتفالي بيدا جمعة قبل و يقعد جمعة مبعّد. عيد السابع يخرج من هنا و يجينا عيد التضامن و ما ادراك ما التضامن ! مع اقتراب هذه الذكرى السعيدة المباركة تبدى التليفونات تخبط و تلقى مسؤولي الشعب في حالة "استنفار تضامني قصوى". هذا يدور بكرني .. و لاخر يحفز في الهمم التضامنية متاع المواطنين في الادارات.. في المعاهد.. في الكليات.. في المدارس.. و حتى في الاسبيطارات: هات دنوس هات الفين هات عشرة، أيا وني الميتين دينار متاع العادة.. ما يفلت حد لا كبير و لا صغير.. اللي فوقو و اللي ما فوقوش، اللي عندو و اللي ما عندوش، اللي فوق الروج و اللي غاطس فيه للعنكوش.. المواطنين الكل، و على قاعدة "اخطى راسي و اضرب"، "اش لز العاقل"، "فك عليّ من المشاكل"، "اللي دفع دينار نجا"، تمد ما تيسر من اموال و حتى تكردي التضامن إذا اقتضى الأمر و لسان حالها يبكي على التضامن بقوة و باللزز بالمرج و بالتخويف و بالترغيب... هانا سمعنا جملة انو فمّه "أولمياد" متاع التضامن و ولاية تطاوين كيما 100% متاع رئاسية 94، هاي عندها روكور جديد يتمثل بانها اكبر ولاية متبرعة بحسب مساهمة اهاليها !

يا جماعة (26-26) فكرة مزيانة في تصورها و تنطلق من دون شك من نوايا نبيلة لكن موش بالضرورة الناس الكل مقتنعين بها ، و لاّ ما خممتوش فيها يا سادة، قادرة على التضامن من اصلو (جيوبها تقلّي بالعربي بح ما فما شي) زيد على هذا فمّا ناس من المبدا تفضل انو فلوس صندوق 26-26، كيما فلوس المجموعة الوطنية الكل، تتعدى على رقابة النواب بالإجراءات متاع العادة و الدستور.

الحاصل خلي الامور تمشي بطبيعتها، كل قدير و قدرو، كل واحد حسب قناعتو، علاش لغة هات و لا ماكش معانا؟ ياخي التضامن باشكالو الكل مش عمل تلقائي مبني على قناعة و ايمان القيم؟ علاش الاكراه في التضامن؟ سيبو العباد و ضمائرهم .. اللي حب حب و اللي ما ظهرلوش هو و همتو .. و اللغز محل شاهدنا "كل شيء بالسيف إلا التضامن بالكيف" !