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lundi 31 mai 2010
بلاغ صحفي
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samedi 29 mai 2010
Mobilisation contre la censure sur Internet: De l’officiel, du virtuel et du réel
Que reproche-t-on, au fond, à ce nouvel espace hébergé par le net? Son principal tort n’est-il pas de mettre au jour une autre Tunisie, que ne reconnaît pas la Tunisie officielle, avec ses télés, ses radios et ses journaux? Celle des 80% de taux de participation aux élections, de la domination incontestée du Parti – État, de l’allégeance de toute la société civile, de «la qualité de vie», du «développement durable», de «l’excellence»… Bref, du «tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes»! Or, la Tunisie du virtuel met à mal la propagande et montre le profond hiatus séparant l’officiel du réel.
Le virtuel, à travers le réseau social de Facebook et la blogosphère, a fait émerger, en effet, une autre Tunisie, avec une majorité de jeunes farouchement attachés à leur liberté de penser, maniant admirablement l’esprit critique, irrespectueux de la langue de bois et ayant leur mot à dire sur des sujets aussi divers que l’économie, la société, la culture, la religion et la politique. C’est sans doute cette Tunisie, avec ses communautés naissantes, qui est apparue comme insupportable pour certains. La censure, de ce point de vue, en voulant bâillonner l’espace virtuel, n’est qu’une tentative désespérée de sauver la Tunisie officielle, de lui garder, au moins, une feuille de vigne.
Ce sont d’ailleurs les caractéristiques de cet espace virtuel qui expliquent le formidable élan de contestation de la censure. Cette fois, les jeunes internautes ne se sont pas contentés d’une riposte technique à la censure, en s’armant de proxys pour la contourner. Ils ont réagi en citoyens, en condamnant le principe même de la censure, qui les traite en mineurs et qui vise à les empêcher non seulement d’accéder à l’information, mais aussi de faire parvenir leurs idées et leurs réflexions à leurs concitoyens. Et la vague contestatrice a été d’une telle ampleur qu’elle a poussé deux éléments de la Tunisie officielle – un animateur radio et une animatrice télé – à essayer de surfer dessus. Cette vague a culminé dans la campagne «Ammar Seyyib Salah» sur Facebook et, surtout, dans l’appel à manifester pour le 22 mai dernier. Or, c’est justement quand elle a voulu descendre dans la rue que la citoyenneté virtuelle s’est heurtée à ses propres limites.
Le réel a, en effet, rattrapé les deux initiateurs de la manifestation et une journaliste - blogueuse, et de la plus triste des manières: une longue journée au poste de police, passée à raconter l’histoire de leur vie – depuis l’école primaire, selon l’aveu de l’un d’eux – et l’engagement à lancer un contre-appel, demandant à tous les facebookers anti-censure de ne pas aller manifester, le jour J. Par ailleurs, l’opération Tee-shirts blancs, prévue le jour même, sur l’avenue Habib Bourguiba et pour laquelle des centaines, voire des milliers de personnes se sont déclarées volontaires sur Facebook, n’a réussi à impliquer, en fin de compte, que quelques poignées d’internautes – dont beaucoup sont déjà engagés dans la société civile et politique indépendante du pouvoir – prêts à subir le harcèlement de forces de l’ordre, assez nerveuses. Cela confirme, si besoin était, que le réseau social virtuel est, quelque part, «menteur», en ce qu’il produit une véritable inflation d’engagement et de militantisme, l’anonymat que confèrent les pseudonymes facilitant courage et surenchère.
Telle est la principale leçon de ces dernières semaines: la jonction entre le virtuel et le réel n’est pas aussi simple qu’on le croyait. Néanmoins, et malgré ce semi-échec, la tentative de ces jeunes gens de transformer une mobilisation sur la toile en une mobilisation dans la rue est à saluer. C’est un baptême de feu, qui ouvre la porte de l’espoir: celle de l’engagement citoyen, pour une génération que certains considéraient comme irrémédiablement dépolitisée.
Baccar Gherib
vendredi 21 mai 2010
une 181 (en français)
Manifestation contre la censure sur Internet: Ça bouge sur le front de la citoyenneté!
dimanche 16 mai 2010
في قليبية: إسقاط غامض للقائمة المستقلّة
وقد وافانا أعضاء من هذه القائمة بالتوضيح التالي:
ما لاحظناه أن جميع الأطراف من تجمع وأمن ورأس مال تألبت ضدّ تقديم القائمة وبدا بما لا يدع أي مجال للشك أنها اتخذت قرار إسقاطها حتى قبل تقديمها رسميا. وذلك عبر:
*الضغط على بعض الأعضاء وتهديد أسرهم بسحب رخص مثلا وإغراء آخرين بعقود عمل وبوعود تشغيل لهم أو لزوجاتهم.
*ترويج الإشاعات من قبيل
- لا قانونية ترشيح شقيقين في قائمة واحدة.
- لا قانونية ترشح عون في القباضة المالية
- إسناد سوابق عدلية وهمية الى أحد الأعضاء.
- سحب واحد أو اثنين أو ثلاثة من أعضاء القائمة لنرشحاتهم ( علما بأننا غادرنا مقرّ المعتمدية بعد مضي أجل السحب)
وهذه كلها أباطيل يرمى بها الى التشكيك في المترشحين المستقلين للدفع الى إسقاطها وإيهام الناس بمشروعيته وللتحامل عليها وتشويهها إعدادا لإفشالها في صورة قبولها ، بمعنى استباق الحملة الانتخابية .
ولا تفسير لهذا التألّب الكبير والتحامل المسعور الاّ تخوّف تلك الجهات من القائمة المستقلة على أساس جدّيّة أعضائها وصدق إرادتهم وعلى ضوء ما نجم من استياء عامّ في قليبية حال ظهور أسماء أعضاء قائمة التجمع التي لم تقنع الأهالي، ممّا أدّى بالكثيرين حتى من التجمّعيين أنفسهم الى الإعلان الصريح عن نيّتهم التصويت للمستقلّة.
هذا وإن أعضاء هذه القائمة المستقلّة، بل ومن المواطنين، عموما يطالبون بحقهم في تلقّي ردّ رسمي ويعتبرون أن اقتصار معتمد المكان بالإعلام عبر الهاتف بقرار السقوط، والسكوت عن بيان السبب، لا يمكن أن يفهم منه سوى انعدام هذا السبب، إضافة الى ما يستشفّ منه من استهانة.
علما بأن رئيس القائمة قدّم طعنا في الآجال لدى لجنة الطعون ولم يمكّن من وثيقة استلام décharge رغم طلبه الملحّ، كما اتصل مرارا بالسيد عبد الوهاب الباهي ( المرصد ) الذي لم يجبه.
وأخيرا يجدّد هؤلاء الأعضاء التعبير عن شعورهم بأنه وقع حرمانهم من حقهم المشروع في المواطنة بدون وجه حق، وأنهم على كل حال حقّقوا بعض النصر بمجرّد نجاحهم في تشكيلها رغم كل العراقيل، وعليه فإنهم مقرّون العزم على التواجد في أيّ استحقاق انتخابي قادم.
الطريق الجديد(العدد 180 ) 15 ماي 2010
samedi 15 mai 2010
«Statut avancé» Tunisie-Union européenne :VERS UN ACCOUCHEMENT «AU FORCEPS»…
vendredi 14 mai 2010
UNE 180 (en français)
Une 180
BONNE LECTURE!
Censure sur Internet : Qui est Ammar?
En marge des Municipales: Dix questions à Monsieur le Ministre de l’Intérieur
mercredi 12 mai 2010
Municipales: les résultats proclamés dénaturent la volonté des électeurs
- Les résultats proclamés consacrent une fois de plus la carte politique imposée par le pouvoir et qu’il a tenu à montrer à l’occasion de ces élections, tout comme pour les précédentes. Ils ne reflètent en aucune façon la réalité du pluralisme dans notre société, ni celle du poids des composantes politiques. Ils confirment l’échec du système de participation adopté, ce qui a abouti, contrairement aux affirmations réitérées dans le discours officiel, à vider de son contenu le pluralisme politique institué par la Constitution. Ils confirment également le refus des structures régionales et locales du parti au pouvoir et des autorités régionales et locales qui lui sont acquises, d’admettre le principe du pluralisme politique, d’une concurrence réelle et d’une neutralité effective de l’administration. Ils constituent un indice de plus révélant les dangers de la désaffection et du renoncement de larges couches de la population à participer à la vie politique.
- Les résultats annoncés et les conditions de déroulement de ces élections confirment la justesse de la position de réserve adoptée par ces forces politiques quant à une participation sous leurs couleurs propres ou dans le cadre d’une alliance entre elles, préférant concrétiser leur choix de principe de participer par « l’encouragement et le soutien à des initiatives locales, dans un cadre de solidarité et d’action commune au sein de listes de participation citoyenne ». Ils réitèrent leur considération à tous ceux qui ont œuvré avec sérieux et abnégation pour constituer des listes indépendantes, en dépit des pressions multiples et des obstacles de toutes sortes. Tout en condamnant le rejet des listes qui ont été soit avortées, soit empêchées de se présenter, soit invalidées de façon illégale, ils saluent la participation courageuse des listes restées en compétition et la concurrence sérieuse qu’elles ont su imposer dans leurs circonscriptions.
- La participation militante des listes indépendantes, malgré son caractère symbolique et la modicité des moyens matériels mobilisés, a permis de réaliser de nombreux objectifs qui seront autant de leçons utiles pour l’avenir du mouvement démocratique. Elle a montré que la participation militante demeure le meilleur moyen pour défendre, sur le terrain, les droits des citoyens, en dépit des conditions restrictives. Les listes indépendantes sont parvenues, pour la première fois, à assurer le contrôle de la totalité des bureaux de vote dans les circonscriptions concernées, ce qui leur a permis d’obtenir les chiffres réels des taux de participation et des résultats du vote, et d’avoir une idée précise des divers dépassements et abus. La participation militante a mis en relief des possibilités réelles d’une compétition effective ainsi qu’une large sympathie des citoyens envers les forces oeuvrant pour le changement et la réforme ; elle a révélé aussi l’existence d’un mouvement pluriel au sein de notre société. Les forces politiques qui ont soutenu ces listes constatent que les résultats officiels proclamés dénaturent la volonté des électeurs et déforment les résultats réels enregistrés par le véritable observatoire que constitue le réseau des représentants de ces listes dans les bureaux de vote des circonscriptions où elles se sont présentées.
- L’accaparement par le parti au pouvoir de la totalité des sièges dans 181 conseils municipaux sur 264 et l’hégémonie de ce parti dans le reste des circonscriptions, montrent avec éclat l’échec du modèle officiel de pluralisme dans le paysage politique tel qu’il perdure, un demi siècle après l’indépendance et plus de trente après la reconnaissance de la pluralité de partis. Un tel échec rend indispensables des réformes politiques fondamentales visant à faire évoluer le paysage politique pour qu’il reflète fidèlement la réalité du pluralisme dans la société et réalise l’aspiration des Tunisiens à une vie politique démocratique et moderne. Cela n’est possible que par la mise en œuvre d’un programme national de réformes, avec un contenu et un calendrier précis, dans le but de réunir les conditions d’une transition démocratique, en vue des échéances électorales, présidentielles et législatives, de l’année 2014.
- Une révision radicale du système de participation politique devient une nécessité impérieuse dans la perspective d’une « mise à niveau » du paysage politique pour les prochaines échéances.
L’ensemble du système régissant les élections - de l’inscription sur les listes électorales à la supervision des opérations de vote et à la proclamation des résultats - a atteint ses limites et nécessite un changement radical.
Des élections véritables ne peuvent se dérouler dans la transparence et la concurrence loyale que si la responsabilité de la conduite des opérations électorales échappe à la mainmise du Ministère de l’Intérieur pour revenir à un comité national indépendant et permanent, après une refonte globale du Code électoral, instituant notamment l’inscription automatique sur les listes électorales et la criminalisation de la fraude électorale.
La situation politique actuelle impose à l’opposition démocratique une responsabilité particulière dans la poursuite des efforts visant à développer ses capacités, rassembler ses forces et améliorer son action, pour qu’elle puisse affronter les échéances électorales à venir et assurer la transition démocratique voulue.
En marge des négociations Tunisie - UE : La démocratisation, un acte de souveraineté nationale
Cet engagement, la Tunisie doit l’affirmer haut et fort, non pour se soumettre à des pressions, mais de manière spontanée, volontaire, en toute souveraineté. Des mesures concrètes pour un respect des droits de l’homme et des principes de gouvernance démocratique sont, en effet, d’abord une exigence nationale et une condition nécessaire pour un développement intégral et indépendant.
C’est dans cet esprit qu’elles doivent être envisagées, loin de toute crispation. Résoudre la question de la Ligue des droits de l’homme, libérer les prisonniers d’opinions, respecter les libertés individuelles et publiques-parmi lesquelles la liberté d’expression et d’organisation-cesser toute tentative de domestication des organisations de la société civile, inscrire dans les faits le pluralisme et la transparence des élections… : ce sont là autant d’actes que dicte l’intérêt bien compris de notre pays.
Le regain de crédibilité qu’il donnera à notre pays aux yeux de nos partenaires sera, alors une conséquence bien venue, qui, tout en facilitant nos rapports avec l’union européenne renforcera, surtout, notre souveraineté.
Attariq Aljadid
Crédit image : Webmanagercenter
lundi 10 mai 2010
Elections municipales : misère de la politique
vendredi 7 mai 2010
Violences d’El Menzah : Autopsie d'un traitement médiatique
dimanche 2 mai 2010
الفصّاص
samedi 1 mai 2010
Syndicat, es-tu là ? (Réflexions à propos du dernier congrès de l’UTAP)
Le dernier congrès de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), qui s’est tenu du 16 au 18 avril dernier,, était un rendez-vous important. D’abord parce qu’il se tient une fois tous les cinq ans et ensuite parce que c’est une occasion importante pour les agriculteurs et les pêcheurs de se retrouver, de débattre de leurs préoccupations, de renouveler leurs instances et de se faire entendre des pouvoirs publics et de l’opinion.
Au-delà de l’événement et de la couverture médiatique de circonstance, que peut-on retenir d’un rendez-vous longtemps attendu ?
Une adaptation qui tarde à venir
Cet événement était d’autant plus attendu qu’il se tenait à un moment où notre agriculture doit faire face à une double échéance : celle de l’ouverture à l’extérieur dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne et des accords de l’OMC, et celle de la libéralisation des marchés et du désengagement de l’Etat des activités de collecte et de commercialisation des principaux produits agricoles (céréales, huile d’olive, lait..).
Il était donc attendu, à l’occasion de ce rendez-vous quinquennal, que l’organisation professionnelle censée représenter le monde agricole dans sa diversité et sa richesse, s’appropriât les problématiques majeures qui conditionnent largement son devenir: vieillissement de la population agricole, problèmes fonciers, recul des investissements, obsolescence des structures de développement…: les sujets ne manquaient et ne manquent toujours pas!
Mais il eut fallu pour cela que l’UTAP fasse son aggiornamento, qu’elle renouvelle ses structures et revoie le mode de désignation et d’élection de ses dirigeants, qui reste d’un autre âge. Car il est aujourd’hui impensable pour un adhérent d’espérer se faire élire s’il n’est pas préalablement désigné par ceux-là qu’il risque de concurrencer aux élections du Conseil Central. Quant à atteindre le Bureau exécutif, il faut être tout simplement adoubé ! Or, il faudra bien se résoudre à revoir ce fonctionnement si l’on veut retrouver une représentativité qui s’est effritée et une crédibilité bien entamée auprès des professionnels. Sinon comment espérer porter la voix des quelques 500.000 agriculteurs et peser sur l’échiquier national, si ce n’est en comptant sur une reconnaissance bienveillante des pouvoirs publics? Or, si cette reconnaissance est nécessaire, elle ne doit pas être une sorte d’indulgence accordée ou d’un compromis précaire qui fragilise l’autonomie de ce qui est avant tout un syndicat agricole de dimension nationale.
Et l’on est en droit de s’interroger sur les conditions de cette autonomie lorsqu’on observe le financement de la centrale agricole. Car on est frappé par l’importance de la subvention reçue de l’Etat, qui représente, à elle seule, près de 60% du total de ses recettes annuelles. Peut-être est-ce là une juste récompense? Mais à s’y laisser prendre, on y perd sans doute beaucoup d’autonomie et de liberté de manoeuvre!
N’y a-t-il pas moyen d’obtenir, non seulement une plus grande contribution des adhérents à travers les cotisations, mais aussi à travers les diverses taxes parafiscales prélevées sur les produits agricoles? C’est, nous semble-t-il, une voie plus satisfaisante, qui renforcerait l’autonomie de l’organisation professionnelle tout en garantissant la transparence de sa gestion.
Des défis qui restent à relever
Mais on attendait aussi que, sur le fond, ce congrès fût à la hauteur des enjeux de l’étape à venir en même temps que des attentes de sa base réelle, en exprimant des propositions fortes.
Sur quelques thèmes majeurs, on aurait voulu entendre plus, et notamment sur :
- La situation économique et financière des agriculteurs - toutes catégories confondues - de plus en plus fragilisée par le double effet de la libéralisation ou plutôt la déréglementation des marchés des principales productions agricoles, à l’exception des céréales (mais pour combien de temps encore ?) et de l’explosion des coûts de production, mais aussi par le poids insupportable des taux d’intérêts bancaires et l’inadaptation de la politique de crédit à l’agriculture. Est-il normal en effet que seuls 7% des agriculteurs accèdent encore aux concours bancaires?
- La nécessité qu’il y a d’une organisation des filières de production et des marchés, afin de garantir les intérêts des producteurs, de sécuriser les approvisionnements et d’assurer la traçabilité des produits. Ceci sans parler de la nécessité qu’il y a de prévoir des mécanismes de régulation et de soutien publiques. Car la dernière crise alimentaire de 2008 nous a montré combien il peut être risqué de mettre l’agriculture d’un pays entre les seules mains du commerce mondial et son auto-régulation supposée.
- La mise en place d’un Programme National de Mise à Niveau de l’agriculture, qui doit être réclamée d’urgence, avec des moyens conséquents et des objectifs à respecter tant par l’Administration que par les bénéficiaires. Faute de quoi, l’ouverture prochaine de nos frontières aux produits agricoles européens et aux autres sera dévastatrice pour nos agriculteurs autant que pour notre économie.
L. B. B.
تحية الى الشغالين في عيدهم
بمناسبة غرة ماي عيد العمال الأممي، عيد التضامن النضالي بين الكادحين في العالم ورمز تحررهم من سائر أشكال الاستغلال والاضطهاد ، نتوجه إلى صانعي خيرات تونس وثرواتها ، بسواعدهم وعقولهم، بالتحية والتقدير.
إن هذا العيد فرصة للاعتبار واستخلاص الدروس وتقييم النتائج وكذلك هو مناسبة للتخطيط والتفكير في الأهداف المقبلة وحبذا لإحياء تقاليد التعبئة الجماهيرية الاستعراضية من مسيرات احتفالية وتجمعات في كافة جهات البلاد.
إننا نتابع باهتمام وندعم، من موقعنا السياسي، نضالات الاتحاد العام التونسي للشغل، المنظمة العريقة، من أجل المزيد من المكاسب والضمانات الاجتماعية خاصة وبلادنا مقبلة على جولة ثامنة من المفاوضات الجماعية وكذلك على طرح مراجعة لأنظمة التقاعد، ينتظر أن تكون عسيرة.
وإذ نؤكد على حرية قرار المنظمة الشغيلة واستقلاليتها فإننا نساند مسعى الاتحاد إلى تأمين وحدة العمال والرفع من وعيهم النقابي والسياسي وتجسيم مواطنتهم كاملة حتى يتبوءوا مكانتهم اللائقة في بلادهم.
إن الانغلاق الذي يتسم به الوضع السياسي يحدّ من القدرة على التصدي للمشاكل الاقتصادية والاجتماعية، زادتها تداعيات الأزمة الاقتصادية والمالية التي تفجرت في المركز الرأسمالي الرئيسي، الولايات المتحدة الأمريكية، تفاقما.
وتعددت مظاهر إلقاء أعباء هذه الأزمات على الطبقة العاملة و الشرائح الشعبية و أصبح مشهد التسريح الجماعي من العمل واحتداد البطالة وخاصة لدى الشباب حاملي الشهائد العليا، والنزوع، أكثر فأكثر، إلى التشغيل الهش يؤرق عائلات هذه الفئات الشعبية بالإضافة إلى الارتفاع المطرد للأسعار وتدهور القدرة الشرائية وتزايد الإنفاق على الخدمات الأساسية وتفاقم نسب التداين.
فالمكاسب الاجتماعية، التي انتزعت بعد نضال طويل، تبقى محدودة ومهددة إذا لم يقع تأمينها في ظل إصلاح سياسي يبدّد قلق العمال على استقرارهم الوظيفي ومستقبلهم.
وكخطوة عاجلة، يتحتّم تضافر الجهود النقابية والسياسية لطي ملف الحوض المنجمي عبر إطلاق سراح المسجونين وإيقاف كل التتبعات التي لا تزال متواصلة، والتراجع عن صيغة السراح الشرطي في حق المسرحين وإرجاعهم إلى سالف عملهم والبحث عن حلول تعتمد إتاحة تكافؤ الفرص وتحقيق التوازن بين الجهات وتكريس الحق في الشغل وضمان العيش الكريم.
ويبقى دور حركة التجديد داعما ومثريا ومتكاملا مع نضال الحركة النقابية من أجل تحقيق العدالة الاجتماعية والديمقراطية والتقدم، ونصرة قضايا التحرر الوطني والاجتماعي في العالم.