En écoutant, ce matin du mardi 17 février 2009, les différentes chaînes radiophoniques, privées et publiques, j’ai remarqué que toutes passaient des chansons marocaines et algériennes. Ceci provoqua mon étonnement, car cela faisait longtemps que, submergé par les chansons légères orientales et occidentales, je n’ai pas eu le plaisir d’apprécier la voix des Abdelouhab Doukali, Rabeh Diriassa, et autres Naima Samih…
J’ai compris, par la suite, et à la faveur de l’intervention de différents animateurs, que nous fêtions le vingtième anniversaire du Traité de l’UMA qui avait, en 1989, scellé l’union des cinq pays du grand Maghreb, dans une ambiance empreinte de joie et de solennité. Et là, d’un seul coup, une grande tristesse m’a envahi. Car je pris conscience subitement que, de ce traité qui, à l’époque, avait nourri de grands espoirs chez nos différents peuples, il ne restait rien, si ce n’est des slogans creux et une coquille institutionnelle vide à laquelle plus personne ne croit.
En effet, rien ou presque n’a été réalisé depuis 1989 : ni libre circulation des personnes et des biens, ni autoroutes ou voies ferrées reliant les principales villes des pays membres, ni même les débuts de l’esquisse d’une intégration économique – je ne suis pas assez naïf pour croire à une monnaie unique. Bref, aucune politique n’a été mise en œuvre, aucune mesure n’a été prise qui puisse nous rappeler qu’il existe un Traité d’Union entre l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.
Après mûre réflexion, je me suis dit qu’une oraison funèbre aurait été, hélas, plus appropriée qu'un anniversaire !
Mohammed Ali Gherib
1 commentaire:
j'ai eu le même sentiment que toi cette journée et j'en ai même écrit un post dessus avec comme titre: l'UMA fête son vingtième année d'échec.. c'est une énorme imposture!
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