
L’historien britannique s’explique facilement ce retour car, pour lui, et contrairement à l’économie standard, Marx pense que l’essence du capitalisme n’est pas la stabilité, mais la crise. Il est, dès lors, tout à fait compréhensible que son spectre réapparaisse à la faveur des récents troubles de l’économie capitaliste mondialisée. D’ailleurs, la principale leçon que l’historien nous invite à retenir de cette crise, c’est la faillite du modèle du laisser-faire, selon lequel la libre poursuite d’intérêts rationnels finit par aboutir, grâce aux mécanismes du marché, à un ordre harmonieux. Cette faillite de la version extrême du capitalisme n’est pas sans rappeler celle de la version extrême du socialisme (l’étatisme), il y a vingt ans. Pour cela, Hobsbawm estime qu’il faut dépasser l’ancienne opposition entre marché et planification, car nos économies sont désormais condamnées à être des économies mixtes. Ainsi, la phase actuelle est particulièrement passionnante car, à l’image des années 1929-1933, elle est celle où les hommes devront inventer de nouveaux modèles pour mieux gérer leur vivre ensemble. Alors, vivement, le nouveau Roosevelt et le nouveau Keynes !!
B. Gh.
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