
Ainsi, vu du côté de la gauche démocratique et moderniste, et en allant à l’essentiel, l’édifice construit par Bourguiba pendant trente ans à la tête du pays est grand, mais il est bancal. Cette construction portée par un incontestable souffle moderniste a donné au pays des acquis précieux tels la lutte contre la pauvreté, la généralisation de l’éducation, la promotion d’une large classe moyenne et le statut progressiste de la femme tunisienne. Mais elle a raté, pour son malheur et le nôtre, le passage à la démocratie qui devait accompagner ses réalisations, les préserver et les renforcer. Il est, dès lors, nécessaire de penser ce passé proche, ne serait-ce que pour comprendre notre présent. C’est pour cela que l’on a du mal à saisir pourquoi certains s’efforcent de le gommer, a fortiori s’il s’agit de ses héritiers directs. Et ce n’est pas une simple question d’éthique politique !
Parlant, lors d’une émission radiophonique, du propos de son œuvre Khamsoun et de l’importance de ce passé, l’homme de théâtre Fadhel Jaïbi s’est exclamé: «je suis, comme tous ceux de ma génération, le fils de Bourguiba !». Alors, de grâce, n’éludez pas cette page de notre histoire – avec ses réussites et ces défaillances – et ne laissez pas les jeunes s’interroger sur l’identité de leur «grand-père» et ses réalisations...
Baccar Gherib
* Voir n°123 d’Attariq Al Jadid
NDLR : Photo d'illustration, source.
1 commentaire:
ne le saviez vous pas, juste le nom de "bourguiba" fait peur tellement il est grand, alors qu'on devrait être fier et le faire vivre dans nos journaux, nos télévisions , nos livre d'école , nos études d'histoire ... l'étudier pour se reconnaitre ...
mais veut- on vraiment d'une culture prospective pour ce peuple ?
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