Le 18 décembre dernier, Aljazeera wathâiqî a diffusé un très intéressant documentaire sur l’assassinat de Farhat Hached qui a recouru aussi bien aux témoignages d’acteurs contemporains de cet épisode douloureux de notre histoire moderne qu’aux lumières d’historiens tunisiens. Ce travail de mémoire initié par Aljazeera – et qui, normalement, aurait dû échoir à notre télévision nationale – a eu le mérite d’apporter de nouveaux éclairages sur les responsables et les commanditaires de l’assassinat et ce, en interviewant Antoine Méléro, agent de l’organisation de sinistre mémoire : La Main Rouge.
Dans ses réponses, en effet, Méléro avoue sans états d’âmes la responsabilité de son organisation dans le meurtre de Hached qu’il assume, voire revendique, clairement. Mieux, il ne fait pas mystère des liens entre La Main Rouge et les autorités françaises de l’époque. Ainsi, la thèse qui a été développée, il y a 55 ans, par le Mouvement National dans toutes ses composantes, se trouve aujourd’hui établie et vérifiée.
Ce faisant, ce documentaire peut relancer le débat sur l’histoire du mouvement national en Tunisie et pousser universitaires et intellectuels à approfondir les connaissances de cette phase clé de notre histoire moderne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire