lundi 25 janvier 2010

Remaniement ministériel, dites-vous ?

Finalement, la nouvelle composition gouvernementale vient d’être rendue publique et, en l’absence de toute communication gouvernementale sur les dessous de ce remaniement, analystes de la « chose publique », journalistes et même simples citoyens s’efforcent, tant bien que mal, d’en saisir le sens caché et d’en donner leur propre lecture. Mais dans cet univers politique caractérisé par l’opacité et la centralisation, la communication officielle est à sens unique, et aucune source ne daigne nous éclairer. Ainsi, les citoyens en quête d’explications n’ont qu’à s’adonner, selon leur connaissance des affaires publiques et leur sens aigu de l’analyse, à cet exercice - périlleux - qui consiste à interpréter des faits tout en ignorant manifestement les raisons réelles et profondes qui les sous-tendent. Bien évidemment, les thuriféraires du régime vantent toujours les mérites du « bon choix », des « hommes qu’il faut à la place qu’il faut ». Mais vous avez tous les autres ! Ils s’interrogent naturellement pour savoir : qui est « tombé en disgrâce » et qui a le vent en poupe, et surtout, pour quelles raisons, et probablement aussi, pour combien de temps encore?... Bien évidemment, dans ce monde hermétique où la peur règne en maître, il est impensable et même inimaginable qu’un ancien ministre, un ancien gouverneur, un ancien maire,…évincé pour une raison ou pour une autre, vienne livrer - publiquement - son sentiment ! Encore moins ceux qui sont en exercice ! Qui ose encore parler du droit des citoyens à une information pleine et entière ? Fort heureusement, la tradition de l’écriture des mémoires politiques par des « anciens » commence à se développer chez nous, mais leur publication ne se fera pas de si tôt : ce sera donc pour un autre temps...

En attendant, et faute de mieux, contentons-nous des quelques indices et bribes qui transparaissent au travers des informations et déclarations officielles, et rabattons-nous sur les rumeurs qui fleurissent ici et là!

Ah ! le jour où la « chose publique » sera décortiquée de la même manière et avec la même pugnacité que les prestations de notre équipe nationale de football !!

Larbi Chouikha

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