lundi 31 mai 2010

بلاغ صحفي

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تونس في 31 ماي 2010

بلاغ صحفي

              أقدمت القوات العسكرية الإسرائيلية فجر اليوم على القيام بمهمة إنزال ضدّ "أسطول الحرية" المحمل بمساعدات رمزية للشعب الفلسطيني الرازح تحت الحصار الظالم منذ أربع سنوات.
وقد أفضت هذه العملية الوحشية إلى سقوط قرابة العشرين قتيلا وعشرات الجرحى في صفوف المدنيين العزل ونشطاء السلام العادل والتضامن الإنساني الذين كانوا على متن هذه السفن.
              وحركة التجديد إذ تشجب بشدّة هذا العدوان الهمجي الذي يفضح عربدة إسرائيل واستهتارها بأبسط القوانين الدولية والقيم الإنسانية، فإنها تدعو كافة القوى الوطنية إلى الوقوف صفّا واحدا للتعبير عن سخطها على هذه الجريمة النكراء، كما تدعو السّلط العمومية إلى تمكين الشعب التونسي بجميع فئاته من ممارسة حقه في التعبير عن تضامنه مع الشعب الفلسطيني ومناصري قضيته العادلة بكافة الطرق المشروعة بما فيها تنظيم المسيرات السلمية.

عن حركة التجديد
الأمين الأول
أحمد إبراهيم

samedi 29 mai 2010

Mobilisation contre la censure sur Internet: De l’officiel, du virtuel et du réel

[Blog visible sur https://sbo3343ammar.appspot.com/ahbebattariq.blogspot.com/]. L’appel à manifester contre la censure sur Internet, samedi dernier, devant le Ministère des technologies de la communication, lancé par de jeunes internautes tunisiens et ses retombées, représente incontestablement un événement politique inédit qui mérite toute l’attention. En effet, non seulement cet événement illustre les potentialités – et les limites – du champ virtuel dans le paysage tunisien, mais il agit aussi comme révélateur des logiques profondes du système médiatico-politique du pays, le virtuel y jouant le rôle d’un trublion entre le pays officiel et le pays réel.

Que reproche-t-on, au fond, à ce nouvel espace hébergé par le net? Son principal tort n’est-il pas de mettre au jour une autre Tunisie, que ne reconnaît pas la Tunisie officielle, avec ses télés, ses radios et ses journaux? Celle des 80% de taux de participation aux élections, de la domination incontestée du Parti – État, de l’allégeance de toute la société civile, de «la qualité de vie», du «développement durable», de «l’excellence»… Bref, du «tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes»! Or, la Tunisie du virtuel met à mal la propagande et montre le profond hiatus séparant l’officiel du réel.

Le virtuel, à travers le réseau social de Facebook et la blogosphère, a fait émerger, en effet, une autre Tunisie, avec une majorité de jeunes farouchement attachés à leur liberté de penser, maniant admirablement l’esprit critique, irrespectueux de la langue de bois et ayant leur mot à dire sur des sujets aussi divers que l’économie, la société, la culture, la religion et la politique. C’est sans doute cette Tunisie, avec ses communautés naissantes, qui est apparue comme insupportable pour certains. La censure, de ce point de vue, en voulant bâillonner l’espace virtuel, n’est qu’une tentative désespérée de sauver la Tunisie officielle, de lui garder, au moins, une feuille de vigne.

Ce sont d’ailleurs les caractéristiques de cet espace virtuel qui expliquent le formidable élan de contestation de la censure. Cette fois, les jeunes internautes ne se sont pas contentés d’une riposte technique à la censure, en s’armant de proxys pour la contourner. Ils ont réagi en citoyens, en condamnant le principe même de la censure, qui les traite en mineurs et qui vise à les empêcher non seulement d’accéder à l’information, mais aussi de faire parvenir leurs idées et leurs réflexions à leurs concitoyens. Et la vague contestatrice a été d’une telle ampleur qu’elle a poussé deux éléments de la Tunisie officielle – un animateur radio et une animatrice télé – à essayer de surfer dessus. Cette vague a culminé dans la campagne «Ammar Seyyib Salah» sur Facebook et, surtout, dans l’appel à manifester pour le 22 mai dernier. Or, c’est justement quand elle a voulu descendre dans la rue que la citoyenneté virtuelle s’est heurtée à ses propres limites.

Le réel a, en effet, rattrapé les deux initiateurs de la manifestation et une journaliste - blogueuse, et de la plus triste des manières: une longue journée au poste de police, passée à raconter l’histoire de leur vie – depuis l’école primaire, selon l’aveu de l’un d’eux – et l’engagement à lancer un contre-appel, demandant à tous les facebookers anti-censure de ne pas aller manifester, le jour J. Par ailleurs, l’opération Tee-shirts blancs, prévue le jour même, sur l’avenue Habib Bourguiba et pour laquelle des centaines, voire des milliers de personnes se sont déclarées volontaires sur Facebook, n’a réussi à impliquer, en fin de compte, que quelques poignées d’internautes – dont beaucoup sont déjà engagés dans la société civile et politique indépendante du pouvoir – prêts à subir le harcèlement de forces de l’ordre, assez nerveuses. Cela confirme, si besoin était, que le réseau social virtuel est, quelque part, «menteur», en ce qu’il produit une véritable inflation d’engagement et de militantisme, l’anonymat que confèrent les pseudonymes facilitant courage et surenchère.

Telle est la principale leçon de ces dernières semaines: la jonction entre le virtuel et le réel n’est pas aussi simple qu’on le croyait. Néanmoins, et malgré ce semi-échec, la tentative de ces jeunes gens de transformer une mobilisation sur la toile en une mobilisation dans la rue est à saluer. C’est un baptême de feu, qui ouvre la porte de l’espoir: celle de l’engagement citoyen, pour une génération que certains considéraient comme irrémédiablement dépolitisée.

Baccar Gherib

vendredi 21 mai 2010

une 181 (en français)

Dans ce numéro, un retour sur les divers abus qui ont émaillé les dernières élections municipales, avec deux témoignages documentés sur Hammamet et La Chebba, et un suivi et une analyse de l'initiative citoyenne visant à manifester contre la censure sur Internet. Bonne lecture!

La une du n°181

Dans les meilleurs kiosques!

Manifestation contre la censure sur Internet: Ça bouge sur le front de la citoyenneté!

Avec l’appel à manifester ce samedi 22 mai à 15h devant le Ministère des technologies de la communication, le mouvement de révolte contre la censure sur Internet franchit, sans aucun doute, un palier. Car, cette fois, on passe d’un engagement virtuel à un engagement sur le terrain du réel. On ne se contente plus d’exprimer son ras-le-bol ou de montrer sa solidarité sur son blog ou sur sa page de Facebook, mais on revendique l’exercice d’un droit inscrit dans la Constitution: celui d’interpeller le gouvernement, de manifester pacifiquement sa colère dans les rues de Tunis – la rue d’Angleterre, plus précisément!
Mieux, les initiateurs de la manifestation, les jeunes Slim Amamou et Yacine Ayari, ont tenu à faire les choses dans les règles de l’art, c’est-à-dire dans le strict respect de la légalité. Ils ont essayé de déposer leur avis de manifestation au Ministère de l’Intérieur, où on les a dirigés vers le Gouvernorat de Tunis. Mais, étant donné l’absence du préposé aux affaires politiques, ils ont dû envoyer leur avis aussi bien au Gouvernorat qu’au Ministère de l’intérieur par lettre recommandée, avec accusé de réception. Tout en prenant la précaution d’en envoyer une copie à divers quotidiens et hebdomadaires tunisiens.
Quelle que soit l’issue de cette action, cet avis de manifestation publique mérite d’être souligné: même si, dans le cas d’espèce, il s’agit d’un engagement limité à la revendication d’un Internet  garantissant la liberté d’expression et le libre accès à l’information, on y décèle l’ébauche d’une lutte par des jeunes Tunisiens pour la conquête de leur citoyenneté. Car il y a là, d’abord, la ferme intension d’user d’un droit «accordé» jusque-là fort parcimonieusement et encore, seulement à l’occasion de guerres au Moyen-Orient, mais jamais pour des questions de politique intérieure! Ensuite, grâce aux abus de «Ammar-le censeur», il semble qu’une catégorie de nos jeunes- que d’aucuns considéraient comme irrémédiablement atteints par l’individualisme et l’opportunisme - découvre les bienfaits de l’action collective, et ce n’est pas la moindre des contributions de Ammar à la réanimation du front de la citoyenneté dans le pays!
Attariq Aljadid (n°181, du 22 au 28 mai)

dimanche 16 mai 2010

في قليبية: إسقاط غامض للقائمة المستقلّة



أقدمت مجموعة من مواطني قليبية من تجديديين ورابطيين ونقابيين ومستقلين على تشكيل قائمة مستقلة للانتخابات البلدية 2010، إيمانا منهم بحقهم في الإسهام في خدمة مدينتهم وممارسة حقهم في المواطنة وتأسيسا لثقافة الاختلاف والصوت الآخر، ولكن الإدارة، كما في 2005 بالضبط، اختارت أن تسقط القائمة بدون أي تبرير.
وقد وافانا أعضاء من هذه القائمة بالتوضيح التالي:
ما لاحظناه أن جميع الأطراف من تجمع وأمن ورأس مال تألبت ضدّ تقديم القائمة وبدا بما لا يدع أي مجال للشك أنها اتخذت قرار إسقاطها حتى قبل تقديمها رسميا. وذلك عبر:
*الضغط على بعض الأعضاء وتهديد أسرهم بسحب رخص مثلا وإغراء آخرين بعقود عمل وبوعود تشغيل لهم أو لزوجاتهم.
*ترويج الإشاعات من قبيل
- لا قانونية ترشيح شقيقين في قائمة واحدة.
- لا قانونية ترشح عون في القباضة المالية
- إسناد سوابق عدلية وهمية الى أحد الأعضاء.
- سحب واحد أو اثنين أو ثلاثة من أعضاء القائمة لنرشحاتهم ( علما بأننا غادرنا مقرّ المعتمدية بعد مضي أجل السحب)
وهذه كلها أباطيل يرمى بها الى التشكيك في المترشحين المستقلين للدفع الى إسقاطها وإيهام الناس بمشروعيته وللتحامل عليها وتشويهها إعدادا لإفشالها في صورة قبولها ، بمعنى استباق الحملة الانتخابية .
ولا تفسير لهذا التألّب الكبير والتحامل المسعور الاّ تخوّف تلك الجهات من القائمة المستقلة على أساس جدّيّة أعضائها وصدق إرادتهم وعلى ضوء ما نجم من استياء عامّ في قليبية حال ظهور أسماء أعضاء قائمة التجمع التي لم تقنع الأهالي، ممّا أدّى بالكثيرين حتى من التجمّعيين أنفسهم الى الإعلان الصريح عن نيّتهم التصويت للمستقلّة.
هذا وإن أعضاء هذه القائمة المستقلّة، بل ومن المواطنين، عموما يطالبون بحقهم في تلقّي ردّ رسمي ويعتبرون أن اقتصار معتمد المكان بالإعلام عبر الهاتف بقرار السقوط، والسكوت عن بيان السبب، لا يمكن أن يفهم منه سوى انعدام هذا السبب، إضافة الى ما يستشفّ منه من استهانة.
علما بأن رئيس القائمة قدّم طعنا في الآجال لدى لجنة الطعون ولم يمكّن من وثيقة استلام décharge رغم طلبه الملحّ، كما اتصل مرارا بالسيد عبد الوهاب الباهي ( المرصد ) الذي لم يجبه.
وأخيرا يجدّد هؤلاء الأعضاء التعبير عن شعورهم بأنه وقع حرمانهم من حقهم المشروع في المواطنة بدون وجه حق، وأنهم على كل حال حقّقوا بعض النصر بمجرّد نجاحهم في تشكيلها رغم كل العراقيل، وعليه فإنهم مقرّون العزم على التواجد في أيّ استحقاق انتخابي قادم.
الطريق الجديد(العدد 180 ) 15 ماي 2010

samedi 15 mai 2010

«Statut avancé» Tunisie-Union européenne :VERS UN ACCOUCHEMENT «AU FORCEPS»…

Après la tenue de la 8ème session (2009-2010) du Conseil de l’association Tunisie-UE, le 11 Mai 2010, il semble acquis que l’on s’achemine vers un accord sur le statut avancé, mais pas avant quelques mois, et sous des conditions qui nécessitent encore un effort, du côté tunisien, sur les questions qui fâchent: celles des droits de l’homme et des libertés.
Dans le cadre du feuilleton sur l’accès de la Tunisie au «statut avancé» dans ses relations avec l’Union Européenne (cf. les articles dans «Attariq Al Jadid» depuis décembre 2009), les autorités tunisiennes, qui ont déployé un intense effort diplomatique en direction des Etats nombreux de l’U.E, tablaient sur une avancée décisive à l’occasion de la tenue, le 11 mai, de la 8ème session (2009-2010) du Conseil d’Association Tunisie - U.E.
A en juger par les commentaires officiels, à l’issue du Conseil d’Association, du Secrétaire d’Etat espagnol aux affaires européennes, M. Diego Lopez Garrido, dont le pays préside l’UE jusqu’au 30 Juin, du Commissaire Européen en charge de la politique Européenne de voisinage (PEV), Mr Stephan Füle  et de M. Kamel Morjane, ministre tunisien des affaires étrangères, l’accouchement aura certes, lieu mais…  «au forceps» : pas avant quelques mois, et à condition de consentir encore quelques efforts sur «la question sensible du respect des droits de l’homme ».
Un «forcing» insistant
Les autorités tunisiennes espéraient obtenir, sinon une «feuille de route» en bonne et due forme, du moins une «déclaration solennelle» sur ce «rehaussement» tant convoité, à cette ultime occasion, avant la fin de l’actuelle présidence espagnole (30 juin 2010) et, pourquoi pas, avec une «confirmation» à l’occasion de la tenue (toutefois toujours hypothétique) du sommet de l’incertaine Union pour la méditerranée (UPM), prévu pour le 7 juin prochain[1]
En réalité, le véritable débat n’est pas d’être pour ou contre ce «rehaussement», dont l’enjeu principal procède surtout de l’image et du prestige politiques ainsi que de l’espoir d’une grande attractivité des investissements étrangers.
Le ferme soutien à la demande gouvernementale tunisienne de trois des Etats membres européens les plus influents (France, Italie, Espagne) est, en effet, déterminant.
Toute la question est, en fait, de savoir si ce renforcement du statut sera obtenu rapidement, au terme de quelques semaines de «forcing» et, surtout, s’il se fera, comme le voudraient les autorités tunisiennes, «au moindre coût» sur le plan des engagements pour des réformes politiques effectives.
Et de ce point de vue, les tractations qui ont précédé et accompagné la réunion du 11 mai dernier ont confirmé les éléments suivants :
- Il s’agit d’un processus de négociations en vue du renforcement des relations Tunisie-UE, entamé il  y a trois semaines et «officiellement  lancé le 11 mai».
- Ces négociations doivent être menées «sans tabous, y compris sur la question sensible du respect des droits de l’homme» (dépêche AFP-Bruxelles du 11 mai).
- Elles se dérouleront dans le cadre d’un «groupe de travail dans le perspective d’un statut avancé». D’alleurs,le groupe de Travail « MAMA » (Maghreb Machrek) des Etats membres a déjà entamé l’examen du «document officiel» tunisien remis à la mi mars.
- Les deux parties espèrent parvenir à un résultat cette année, et M. Kamel Morjane s’est engagé à ce que «le gouvernement tunisien continue à travailler pour plus de liberté et pour plus de démocratie, de façon réfléchie»[2].
 De nombreuses pressions se sont exercées ces derniers temps sur Bruxelles afin que les questions des Droits de l’Homme bénéficient de toute l’attention qu’elle mérite. Ainsi, dans une lettre ouverte adressée le 29 avril aux ministres des affaires étrangères des Etats membres de l’UE et à la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de sécurité, Mme Catherine Ashton, la FIDH (Fédération Internationale Ligues des Droits de l’homme), le REMDH (Réseau Euro-Med des Droits de l’homme) et l’OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture) ont rappelé l’importance des questions des droits de l’homme [3].
A ces interventions, se sont ajoutées celles de trois des principaux groupes politiques de Parlement Européen (Parti des Socialistes Européen, «Gauche Unie» et «Verts»), rappelant que «le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques doit être la condition de l’amélioration des relations U.E- Tunisie».
Khémaïs Chammari


[1] L’entêtement du ministre israélien des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à vouloir assister à ce « Sommet » et l’attitude délibérément provocatrice adoptée par son premier ministre, Benyamin Netanyahou, sur la politique de colonisation, Jérusalem et le « mur », risquent bien de « plomber » cette réunion.
[2] La lettre ouverte du 29 avril.