Eternel fouineur, je suis allé chercher sur les blogs et les sites de différents organes de presse ou de sites politiques, l’écho du meeting de lancement de la campagne d’Ahmed Brahim. Qu’ai-je trouvé? Beaucoup de sites n’ont fait que reprendre la dépêche de l’AFP dans son intégralité. Sinon, sur le site d’Al Jazira et sur quelques blogs, on pouvait lire certaines réactions dont le contenu peut se résumer en une phrase : une charge en règle contre le candidat Ahmed Brahim et la "Moubadara" elle-même.
Résidu de communistes, coalition d’athées en guerre contre les croyances du peuple tunisien, ramassis de gauchistes à la solde d’un pouvoir exterminateur d’islam et d’islamistes. Un internaute commentant la photo du candidat portant un couvre chef le traita même de cow-boy. Un autre raillait la bande de cocos qui allait infliger un 10/0 au pouvoir, argumentant le tout avec un remarquable langage footballistique. Un dernier, pour ne pas trop m’étaler sur des réactions faites d’ imbécillités, de raccourcis et d’injures, trouvait dans le manifeste de la Moubadara, le discours du candidat et l’orchestration du meeting, l’exemple même de l’amateurisme, rien que ça !! Des remarques de fond ? que nenni ! Des suggestions ? Absolument aucune ! Des critiques constructives ? Jamais de la vie ! Faites un tour sur la toile et sur le mur de certains "facebookers", pour en avoir le cœur net.
Si j’avais à répondre à une seule «attaque», la plus redondante et la plus injurieuse, qui est celle de dire «Attention ! Les cocos, les staliniens sont de retour !», je dirais que le Parti Communiste Tunisien a été au cœur de toutes les luttes nationales, que ce soit pour la libération nationale ou bien sur le front syndical et social. Demandez donc à la population du gouvernorat de Gafsa pourquoi ils ont voté en masse pour le PCT en 1981 avant qu’on ne «tripatouille» les urnes. Demandez-leur aussi pourquoi ils ont trouvé dans le mouvement Ettajdid un des plus solides soutiens lors des événements du bassin minier.
Sans doute, ce parti s’est-il trompé sur certaines orientations ou sur certains de ses concepts fondateurs. Toutefois, ceux qui y ont milité n’ont point à rougir de son bilan global. Aujourd’hui, Le Mouvement Ettajdid, après avoir fait une première mue en 1993, une rectification de tir en 2001 et une grande ouverture sur les indépendants démocrates et progressistes en 2007, est devenu, avec ses alliés et ses sympathisants, un des piliers de la mouvance démocratique en Tunisie. Qu’il y ait au sein de cette plateforme des militants communistes qui n’ont jamais renié leurs convictions, aux côtés de militants venant d'autres horizons, ne peut être que source de richesses et de fierté, n’en déplaise aux anti-communistes primaires !
Mehdi Ben Jemâa
Résidu de communistes, coalition d’athées en guerre contre les croyances du peuple tunisien, ramassis de gauchistes à la solde d’un pouvoir exterminateur d’islam et d’islamistes. Un internaute commentant la photo du candidat portant un couvre chef le traita même de cow-boy. Un autre raillait la bande de cocos qui allait infliger un 10/0 au pouvoir, argumentant le tout avec un remarquable langage footballistique. Un dernier, pour ne pas trop m’étaler sur des réactions faites d’ imbécillités, de raccourcis et d’injures, trouvait dans le manifeste de la Moubadara, le discours du candidat et l’orchestration du meeting, l’exemple même de l’amateurisme, rien que ça !! Des remarques de fond ? que nenni ! Des suggestions ? Absolument aucune ! Des critiques constructives ? Jamais de la vie ! Faites un tour sur la toile et sur le mur de certains "facebookers", pour en avoir le cœur net.
Si j’avais à répondre à une seule «attaque», la plus redondante et la plus injurieuse, qui est celle de dire «Attention ! Les cocos, les staliniens sont de retour !», je dirais que le Parti Communiste Tunisien a été au cœur de toutes les luttes nationales, que ce soit pour la libération nationale ou bien sur le front syndical et social. Demandez donc à la population du gouvernorat de Gafsa pourquoi ils ont voté en masse pour le PCT en 1981 avant qu’on ne «tripatouille» les urnes. Demandez-leur aussi pourquoi ils ont trouvé dans le mouvement Ettajdid un des plus solides soutiens lors des événements du bassin minier.
Sans doute, ce parti s’est-il trompé sur certaines orientations ou sur certains de ses concepts fondateurs. Toutefois, ceux qui y ont milité n’ont point à rougir de son bilan global. Aujourd’hui, Le Mouvement Ettajdid, après avoir fait une première mue en 1993, une rectification de tir en 2001 et une grande ouverture sur les indépendants démocrates et progressistes en 2007, est devenu, avec ses alliés et ses sympathisants, un des piliers de la mouvance démocratique en Tunisie. Qu’il y ait au sein de cette plateforme des militants communistes qui n’ont jamais renié leurs convictions, aux côtés de militants venant d'autres horizons, ne peut être que source de richesses et de fierté, n’en déplaise aux anti-communistes primaires !
Mehdi Ben Jemâa
4 commentaires:
c'est vrai que le chemin est long très long mais le plus important n'est pas de voir ici et là les réactions mais de persister d'y croire encore et encore pour construire des assises solides car nous ne sommes malheureusement qu'au tout début de la libération alors y croire y travailler = la priorité des priorité
Le communisme pur et dur est mort, le cpaitalisme est à l'agonie entraînant avec lui des millions de désespéres ; des mouvements tels que la "Moubadara" ouverts à tous les progressistes est sans doute la 3ème voie qui nous reste à explorer. N'en déplaise aux nostalgiques de tout bord.
Je suis beaucoup plus optimiste que Monsieur Mehdi Ben Jemaa. Je pense que cette initiative est entrain de tracer son chemin de façon sure et prudente. En quelques jours, les événements entraînés par la candidature de monsieur Brahim aux élections présidentielles, ont réussi à déranger sérieusement les autorités du pays. En effet, ces autorités viennent de comprendre que cette candidature est sérieuse, qu’elle n’a rien de symbolique et que les militants de l’initiative vont exploiter tous les espaces de liberté possibles pour que leur voix arrive à ces destinataires. Ces autorités viennent de comprendre aussi que les militants de cette initiative ne se laisseront pas marcher sur les doigts sans agir, réagir et dérangé.
Ces événements ont démontré aussi que, malgré l’aberrance du système, il est toujours possible d’exploiter le moindre espace de liberté pour militer, agir et influencer le fil des événements. Ceci démontre l'absurdité des positions de boycottage systématique et de candidatures symboliques qui ne sont que des prétextes justifiants l'immobilisme et l’inaction. Ceci met aussi les dirigeants de l’opposition devant leurs responsabilités historiques entre la lutte pour la cause du progrès et de la démocratie ou la satisfaction de leur arrogance et fierté personnelles.
Finalement, ceci démontre qu'il est possible de lutter pour le progrès et la démocratie tout en choisissant les alliés convenables pour leurs qualités et non pas pour leur quantité car la quantité sans la qualité consolide l’immobilisme.
@tous, merci pour cette bouffée d'optimisme. ça prouve que, tant bien que mal, la moubadara et son candidat sont en train de progresser et de s'affirmer (avec leur identité spécifique) dans l'opinion, sinon publique, du moins blogosphérique :)
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